On avait appris le 20 novembre 2015 que des chercheurs chinois ont découvert un nouveau gène de résistance aux antibiotiques de dernier recours chez E. coli.
Deux semaines seulement après qu’un gène de résistance très inquiétant appelé MCR-1 ait été identifié pour la première en Chine, des chercheurs danois signalent que cela existe dans leur pays depuis au moins 2012, selon CIDRAP News.
Après que des chercheurs chinois aient rapporté leurs résultats le 18 novembre dans The Lancet Infectious Diseases, les données de séquençage du génome entier de MCR-1 ont été mises à la disposition d’autres chercheurs. Et les chercheurs du Danish National Food Institute, Technical University of Denmark (DTU) et du Statens Serum Institut ont utilisé un programme informatique qui cartographie rapidement l’ADN d’une bactérie afin d’identifier le gène parmi les données bactériennes stockées dans une base de données danoise, selon un communiqué de presse du DTU.
Ils ont retrouvé MCR-1 dans des échantillons de Escherichia coli chez un patient qui avait une infection du sang en 2015, ainsi que chez cinq échantillons de denrées alimentaires qui ont été importées à partir de 2012 jusqu’en 2014. « Tous les bactéries multirésistantes [bêta-lactamases à spectre étendu] contennient le gène MCR-1, ce qui peut encore compliquer le traitement », selon le communiqué.
Un article de STAT a dit que le patient était un homme qui n’a pas voyagé à l’extérieur du Danemark, et les prélèvements alimentaires provenaient de volailles importées d’Allemagne.
Lance Price, responsable de l’Antibiotic Resistance Action Center de l’Université George Washington, a qualifié la découverte danoise d’alarmante et a déclaré que les pays du monde entier devraient instituer une interdiction de l’utilisation en élevage de la colistine.
« Nous devons agir rapidement pour contenir la propagation de bactéries résistantes à la colistine, ou nous serons confrontés à un nombre croissant d’infections incurables », a dit Price.