Chaque année, les incendies d’habitations sont à l’origine d’un nombre important de décès et de victimes, ainsi que de dommages matériels. Le recours à l’utilisation de retardateurs de flamme (RDF) dans les meubles rembourrés domestiques pour réduire efficacement le risque d’incendies domestiques fait, depuis plusieurs années, l’objet de débats et de controverses. Les débats portent d’une part sur leur efficacité éventuelle contre le risque incendie et d’autre part sur les risques potentiels pour la santé et l’environnement liés à l’exposition à ces substances chimiques. Dans ce cadre l’Agence a décidé de mettre en place une expertise globale afin d’établir l’état des connaissances sur ces multiples aspects. Le groupe de travail Sciences humaines, sociales et économiques mobilisé par l’Agence s’est consacré à l’étude de l’efficacité du recours aux RDF dans les meubles rembourrés en termes de réduction du risque incendie dans les habitations Un état des lieux de la situation du risque incendie en France a été réalisé. Une analyse approfondie des dispositions prises au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pays qui favorisent l’usage des RDF, a également été réalisée. Cette approche pluridisciplinaire, associant le droit, la sociologie et les sciences économiques, contribue à une mise en perspective des bénéfices et des risques susceptibles de résulter de l’adoption d’une législation conduisant à un recours accru aux RDF dans les meubles rembourrés domestiques comme moyen de réduction du risque d’incendie. L’autre volet du travail mené par l’Agence est consacré à l’identification des RDF les plus couramment utilisés, à l’étude de leur toxicité, de leur comportement et de leur potentiel de dispersion dans l’environnement. La synthèse de l’ensemble de ces travaux et l’avis de l’Agence seront rendus publics courant 2015.


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