< ![CDATA[ Le Comité 21 et l’Association des Régions de France ont organisé le 8 juin dernier une rencontre-débat, sur le thème « Nouvelles régions et développement durable : quelle alliance ? ». L’événement a permis de s’interroger sur les conséquences des récentes réformes territoriales sur les politiques de développement durable des régions. Bettina Laville, fondatrice du Comité 21, animait la table ronde à laquelle ont pris part Georges Ribière, auteur de la note, puis Benoît Faucheux, vice-président de la région Centre Val de Loire et président de la commission développement durable et environnement de l’ARF, ainsi que Madame Estelle Grelier, Secrétaire d’Etat en charge des collectivités territoriales. S’il est communément acquis que cette réforme territoriale prendra du temps, la note du Comité 21 insiste sur trois points : coopération, cohésion et ouverture. Pour s’assurer de la cohérence des politiques publiques de développement durable, la coopération entre les échelons territoriaux est absolument nécessaire. La réforme ne concerne pas seulement les nouveaux périmètres régionaux mais tend à promouvoir de nouvelles dynamiques territoriales, et le développement durable constitue un levier particulièrement pertinent pour ce faire. Nouvel élu régional de la région Centre-Val-de-Loire, Benoît Faucheux a confirmé que la réforme prendrait du temps afin de permettre aux élus de s’approprier leur nouveau territoire et surtout de l’énergie. Parmi les priorités des régions : l’élaboration du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Il devra notamment servir à promouvoir une vision forte de développement durable, au prisme notamment de la « transition écologique de l’économie ». Devront également y figurer les enjeux d’économie circulaire, ce qui permettra sans nul doute de préfigurer le plan régional de prévention et de gestion des déchets. Les questions de biodiversité et de ruralité ont également été abordées, rappelant que la consommation du foncier, notamment agricole, constituait un enjeu de taille pour certaines régions, où la compétence aménagement devra veiller à préserver ces ressources, ce qui soulève une importante question d’ingénierie. A la question de savoir si les nouvelles régions constitueront de nouveaux « bassins de durabilité », Benoit Faucheux répond que les très grands périmètres de certaines d’entre elles ne faciliteront pas la concertation de toutes les forces vives du territoire. La création de plateformes territoriales constitue certainement un outil adéquat pour instaurer dialogue et co-construction avec les acteurs locaux, à l’instar de l’antenne Grand Ouest du Comité 21. Les approches multi acteurs permettent aux régions d’ouvrir leurs compétences vers de nouveaux enjeux tels que les ODD, vers de nouveaux partenariats. Elles permettent aux élus de mieux s’approprier les schémas directeurs et aux habitants de se sentir parties prenantes des politiques territoriales dont ils sont les premières cibles. Madame la Ministre a d’ailleurs rappelé l’importance d’être accompagné dans une démarche de développement durable, car la mise en œuvre actuelle de la réforme pousse à imaginer les nouvelles conditions de déploiement de l’action publique. Le rôle ensemblier des régions est propice à la concrétisation d’enjeux planétaires, facilitant le lien entre son territoire et les enjeux plus globaux. Benoît Faucheux concluait en rappelant que beaucoup d’opportunités sont à saisir (schémas de biomasse, d’économie circulaire, loi sur la transition énergétique), l’enjeu étant d’arriver à mobiliser pour développer une approche globale de cohérence écologique. Une nécessité qui résonne tout particulièrement puisque l’accord de Paris réaffirmait avec vigueur le rôle des autorités locales pour piloter des projets de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique.
Regarder
la rencontre débat en vidéo sur la chaine youtube du Comité 21
A lire la Note 21 “Régions et développement durable”
Lire l’article d’Environnement Magazine
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