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La surveillance liée à l’influenza aviaire
Le virus de la grippe aviaire A du type H5 est hautement pathogène pour le poulet en France1. Dans le cadre de l’extension de foyers d’Influenza aviaire parmi les élevages de volailles dans le Sud-ouest et de l’éventuelle transmission à l’Homme, une stratégie de surveillance est mise en oeuvre, s’appuyant sur une définition de cas. Cette définition a été actualisée afin de recentrer la surveillance uniquement sur les cas graves de toute origine (retour d’Asie et zones d’exposition à des élevages avicoles en France).
A partir de la définition proposée dans l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) du 24 avril 2013, toute personne qui présente des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse grave (nécessitant une hospitalisation) sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie et qui, au cours des 10 jours avant le début de ses symptômes :
– a voyagé ou séjourné dans les zones exposées hors France
– ou a été en contact rapproché et non protégé avec des volailles (élevage, abattoir, gavage…), plus particulièrement plumes, déjections, résidus des animaux lors des processus de nettoyage et désinfection, dans les départements français où le virus H5 hautement pathogène a été détecté,
doit se signaler au SAMU-Centre 15, qui organise le classement en « cas possible » par l’ARS concernée et la Cire/InVS. Par ailleurs, le patient doit être pris en charge au CHU de la région (établissement de santé identifié par l’ARS disposant d’un service d’infectiologie et de capacités d’isolement adaptées) et la qualité des prélèvements est essentielle pour permettre la réalisation du diagnostic biologique.
La définition de cas2 est mise à jour sur le site de l’InVS au gré de l’évolution des zones d’exposition hors France et des départements français où le virus H5 a été détecté2.
Au 13 janvier 2016, 70 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été détectés dans 8 départements du Sud-Ouest de la France (Dordogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Gers, Haute-Vienne, plus récemment dans le Lot et la Haute-Garonne). Depuis le 18 décembre dernier, 41 foyers supplémentaires ont ainsi été détectés.