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Démarrage de la surveillance renforcée du chikungunya et de la dengue en France métropolitaine
Le plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole élaboré par le ministère chargé de la santé vient d’être actualisé. Le moustique Aedes albopictus ou moustique tigre, vecteur de ces maladies, est présent en France métropolitaine depuis 2004. Il expose au risque de transmission autochtone de ces arboviroses du fait de l’introduction régulière des virus par des sujets infectés lors de séjours dans des zones où ils circulent.
Le signalement des cas suspects humains de chikungunya et de dengue est ainsi essentiel dans les zones de métropole où le vecteur est implanté et durant sa période d’activité, du 1er Mai au 30 Novembre de chaque année, afin d’enclencher si nécessaire des mesures de prévention ou de luttes anti-vectorielles autour des cas.
L’année 2014 a vu une augmentation considérable du nombre de cas de chikungunya importés en métropole, conséquence directe de l’épidémie sévissant dans les départements français d’Amérique depuis décembre 2013. De plus, un foyer de 12 cas autochtones de chikungunya (11 cas confirmés et 1 probable) a été détecté dans l’agglomération de Montpellier, ville colonisée par le vecteur depuis 2010.
En 2015, Aedes albopictus est implanté dans 20 départements métropolitains dont la Saône-et-Loire qui rejoint le groupe des départements à risque cette année.
Il est donc demandé, à tous les médecins et les laboratoires du département, de signaler sans délai à l’Agence régionale de santé Bourgogne les cas suspects importés (de retour de zones d’endémie) et les cas confirmés.
Les signes cliniques ne permettent pas de différencier aisément le diagnostic de la dengue et du chikungunya, c’est pourquoi il est recommandé de rechercher simultanément et systématiquement ces deux maladies (chikungunya ET dengue) lors de la prescription d’analyses.